Dépense sociale et d’autres raisons de ne pas régler ses problèmes psychologiques.
Actuellement le Luxembourg ne dispose pas de la régulation des prix de l’aide psychologique ou des services psychothérapeutiques. En moyenne le prix varie entre 70 ( le prix d’un psychologue ordinaire) et 150 euros par heure (les services d’un docteur ès sciences, « mégastar-hypnotiseur » capable de regarder à travers les murs et de régler votre problème en quelques heures, etc.).
Le choix de psychologue se résume donc par les capacités financières et la possibilité de remboursement. Pourtant, ceux qui se décident à avoir recours à la consultation ne sont pas nombreux…
Moi-même !
Alors c’est fantastique ! Si vous vous en sortez facilement tous seuls, vous n’avez pas vraiment besoin de faire appel à nous. L’achèvement idéal de toute alliance thérapeutique c’est un client prêt aux aléas de la vie. Finalement, nous ne voyons pas notre tâche à transformer l’homme en robot répondant à tous les critères « sociaux », mais à sauvegarder et fortifier sa santé psychique et nerveuse.
Peur de se confier
Le psychologue compétent comprendra que la « douleur » du problème doit dépasser la gêne pour se décider à ouvrir les portes secrètes de son âme à un inconnu. De même quand on va chez le dentiste – on devrait vraiment souffrir de la douleur pour se décider à aller soigner la dent malade.
En pensant à tout ça, il est important de se rappeler que les psychologues sont des gens comme tout le monde, ils ne vivent pas sur une autre planète psychologique dans une autre galaxie. Il ne faut pas nous considérer comme des poupées idéales vivant dans un vide cosmique. Nous sommes tous des humains vivant sous le même soleil, il nous arrive de nous tromper, et nous aussi avons parfois besoin d’un soutien émotionnel et professionnel.
En réalité, les psychologues sont infiniment respectueux envers les gens qui décident de leur demander de l’aide. La capacité de surmonter sa honte et sa faiblesse témoigne de la force du caractère et du courage, et nous sommes prêts à travailler pour établir des liens de confiance avec le client.
Mauvaise expérience avec le psychologue ou le psychothérapeute
Désolée, mais, heureusement ou malheureusement, cela fait partie de notre vie en général. De bonnes ou mauvaises expériences nous servent de leçons et nous ouvrent d’autres possibilités. Il faut essayer de ne pas transmettre la mauvaise expérience avec un seul spécialiste sur tout le corps du métier, et faire un autre essai.
On dira que je suis un fou
Malheureusement, la psychologie tout comme la psychiatrie est un domaine assujetti à la stigmatisation sociale et un étiquetage négatif. Ce phénomène est lié à l’anxiété par rapport à tout ce qui est psychique, à la culture psychologique très faible, à toute l’histoire de l’évolution de la psychologie et la psychiatrie, etc.
Néanmoins, il est possible de combattre cet effet en gardant la confidentialité de sa vie privée, sans partager le fait du recours au spécialiste avec des proches.
Je peux vous assurer, même les psychologues subissent, eux aussi, l’influence de ces stéréotypes sur leur vie. L’entourage et même la famille du psychologue regardent parfois d’un mauvais œil son métier. Il y en a beaucoup qui se méfient en s’attendant à ce que le psychologue pourra lire dans leurs pensées. Ce n’est pas du tout ça.
Psychologue ou psychiatre ?
D’une manière générale, en vous adressant à un psychologue vous vous adressez à la communauté qui a été créée afin de vous guider dans la quête des réponses adéquates à vos questions et de vous trouver une consultation adéquate.
La plupart des problèmes psychologiques qui n’ont pas encore atteint leur forme clinique se résolvent par des méthodes psychologiques : la psychoconsultation et les consultations psychologiques. L’efficacité de ce travail dépend des efforts communs entrepris par le client et le consultant. Si le client coopère d’une manière active et le consultant possède des compétences suffisantes concernant le problème du client, le travail avancera d’une manière très effective. Si le client n’a pas confiance, s’il résiste aux changements, il est futile d’attendre une quelconque amélioration.
Il est d’avis que, par exemple, les psychiatres portent secours à des personnes en bonne santé mentale mais en état de stress momentané en leur prescrivant de différents médicaments (des somnifères, des antidépresseurs, des anxiolytiques, etc.).
Pour ce qui concerne le Luxembourg dans la plupart des cas, nous avons affaire à cette pratique. Il est probable que ce fait est lié exclusivement à la « tradition » des prestations sociales (au Luxembourg les services du psychologue ne sont pas remboursés par la sécu) et au fait même que la psychée mobilise les mécanismes de défenses et résiste à trouver la solution de ses souffrances.
Cela peut s’exprimer par des formes différentes, l’une desquelles peut se présenter sous la forme de la fantaisie du type : « Eh voilà, je travaille déjà sur le problème, j’ai, quand même, eu recours à l’aide du psychiatre » ou « Je prends, quand même, les médicaments qu’on m’a prescrits » et des actes de circonstance. En réalité, en prenant le cachet la personne enleve le symptôme, néanmoins la cause du problème n’a pas été trouvée et, donc, le problème n’a pas été réglé.
À cela s’ajoute le déséquilibre chimique au cerveau causé par les médicaments, et avec le temps, l’insuffisance rénale et hépatiqueet. Et c’est toute cette « ratatouille » que vous appelez un bon équilibre mental et un confort psychologique ?
Avant de faire le choix, il est important de se rappeler qu’en demandant de l’aide à un psychologue vous avez affaire à trois personnes au minimum : le psychologue même, son psychothérapeute et son superviseur. Vous recevez un soutien de qualité sans effets secondaires ainsi que vous économisez la chose la plus précieuse qu’on ne peut acheter pour tout l’argent du monde – le temps.
Votre psychologue Tetyana Ochkur